VOYAGE EN MARTINIQUE (2005)



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LE COSTUME CREOLE

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Les costumes traditionnels créoles sont nés au 17ème siècle suite à une loi interdisant aux personnes de couleur d’imiter les tenues de leurs maîtres. Importé d’Inde, le tissu madras (tissage artisanal de fibres de bananier, puis de bananier et de coton) sert alors de base de couture pour créer des modèles hauts en couleurs et porteurs de nombreuses significations (en effet, les femmes créoles adaptent leur tenue en fonction de la circonstance).
Voici quelques exemples de robes parmi les plus connues :
La Gaule : populaire par excellence, simple, à manches longues ou mi longues, parfois ceinturée par un foulard en madras, avec ou sans jupon, et tête nouée avec un grand mouchoir.

La Grand’Robe : pour les grandes occasions, tissu coloré ou brillant, jupon en broderie anglaise et cape de la même teinte.

La Douillette : robe de tous les jours, en cotonnade fleurie, à carreaux ou à rayures, serrée à la taille et dotée d’un jupon.

La Titane : « provocante », portée par les courtisanes, composée d’une grande chemise blanche en dentelle, largement échancrée et laissant découvrir généreusement les épaules.

La Cotonnade : spéciale jours de fête, en madras calendé, accessoirisée de velours ou satin.

La Ti’Collet : robe en tissu uni, portée par les jeunes filles, agrémentée d’une ombrelle.

La tenue de deuil puis demi-deuil : noir et blanc, puis violine.

La tenue moderne actuelle, inspirée de toutes les autres.
LES ACCESSOIRES ET LEUR SIGNIFICATION

La coiffe et les bijoux reflètent à la fois la situation sociale de la femme qui les porte et ses circonstances de vie. Les bijoux traditionnels représentent la nature ou les symboles forts de l’esclavage, leurs noms sont très explicites : collier choux, collier grain d’or, collier gros sirop, chaîne forçat, chaîne torsadée, boucle pierre noire, boucle d’oreille créole, broche nid de guêpe, tété négresse, pomme cannelle… Les bijoux créoles sont en or et pierres précieuses.
Le port du chapeau étant interdit au temps de l’esclavage en Martinique, les affranchies apprennent à nouer leur foulard en madras afin d’en faire une véritable coiffe. La façon de nouer et le nombre de pointes révèlent la disponibilité amoureuse de celle qui la porte.

Les femmes entretenues de Martinique, parées de bijoux offerts par leur homme, revêtent la coiffe Matador. La tête de la Matador du Sud a un éventail devant et derrière la coiffe. La tête de la Matador de Saint-Pierre est composée d’un petit triangle devant et d’une queue plissée derrière. Ou encore portée lors de cérémonies, la tête chaudière est de forme arrondie toute plissée à plat.

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